Pérou : on a marché sur le Machu Picchu !

Un départ vraiment pas facile

Après deux jours d’exploration de la Vallée Sacrée des Incas, nous sommes dans de superbes dispositions pour nous lancer à l’assaut du Machu Picchu !!!

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Et pourtant les choses vont assez vite se gâter du côté des transports : nous savons que d’Ollantaytambo, il est normalement possible d’attraper un collectivo vers Hidroelectrica autour de 9h. Mais une fois sur la place principale, les choses ne semblent pas aussi simples : les collectivos et bus qui passent sont soit pleins, soit réservés, soit en partance pour l’Inca Trail. Mais rien pour Hidroelectrica…

Quelques taxis nous abordent pour nous offrir le trajet à 800 soles (euh… non merci ?) jusqu’à ce qu’un local nous propose le collectivo « d’un ami » à 30 soles à 8h30. Ca semble louche au possible, mais faute de mieux, on lui annonce qu’on est intéressés tout en continuant de démarcher tous les collectivos qui passent.

8h30. 9h. 9h30 passent, et le collectivo de l’ami débarque enfin. Seulement voilà :

  1. le « collectivo » a de furieuses allures de taxi

  2. le chauffeur a l’air de découvrir le véhicule pour la première fois et doit se faire expliquer le fonctionnement du frein à main

  3. les pneus arrières sont lisses au possible

  4. on nous demande d’attendre encore un monsieur mystère

Bref, rien ne va, on continue de demander aux véhicules qui passent jusqu’à ce que le chauffeur d’un bon gros collectivo nous propose de nous emmener dans 10 minutes… Et pour 25s.

OUF, le GROS soulagement, on récupère nos sacs dans le taxi douteux pour se jeter dans le collectivo et respirer un grand coup.

Note : inutile de préciser que notre nouveau chauffeur va se faire incendier copieusement par la troupe du collectivo « de l’ami » qui vont aller jusqu’à nous proposer le trajet à 20s, et nous prévenir que « nous allons avoir des problèmes avec ce chauffeur ». Mais oui.

The route of la mort !!

Si vous avez entendu parler d’une route HORRIBLE pour rejoindre le Machu Picchu, on ne vous a pas menti ! C’est probablement depuis le début du voyage une des routes les plus folles auxquelles on ait eu droit (en compétition avec le Laos peut-être). Depuis Ollantaytambo, des lacets à l’infini montent jusqu’au col d’Abra Malaga à 4.316m d’altitude, au pied de la somptueuse face nord du Willka Wiqi.

La montée vertigineuse laisse place à la descente de l’enfer : des lacets à n’en plus finir, des dos-d’âne et des traversées de rivières pour compléter le tableau. Tant d’arguments qui auront raison des médicaments contre le mal des transports de Solène.

BEEUUUUUUURFFFSPLAAAASH !! (onomatopée du vomissement dans un sac plastique).

Bon par contre je ne me moque pas parce que je ne faisais pas le malin non plus…

Et dîtes vous bien que le pire n’est même pas encore passé : à Santa Maria, on bifurque vers le sud sur un chemin de poussière au bord du vide. Et sur ce chemin cabossé sur lequel je ne croiserai pas une mouche en vélo, nous avons dû manoeuvrer pour laisser passer des motos, des taxis, des collectivos, et deux gros engins de chantiers !!

Et puis à force de rouler comme des coquins sur cette piste, on a bien évidemment fini par crever. Assez curieusement, Stéphanie nous demande à cet instant ce qu’on penserait d’un retour en train ;)

Sur les rails jusqu’à Aguas Calientes

Hidroelectrica arrive comme une délivrance !! C’est parti pour 10km de marche au bord de la rivière sacrée Urubamba. Impossible de se perdre, il suffit de suivre les rails du train.

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On fait une rapide pause pique-nique après le pont métallique avant de se relancer sur le chemin bordé de végétation luxuriante. Assez curieusement, ces 10km annoncés faciles vont bien nous faire souffrir. La fatigue, la chaleur, l’humidité, pas facile à dire pourquoi mais ces 2h vont nous paraître bien longues.

Entre le bus de folie, le chemin sur les rails, et les 1700 marches qui nous attendent demain matin, il n'y a pas à dire, le Machu Picchu ça se mérite !!! 

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Après notre arrivée à Aguas Calientes (récemment renommé « Machu Picchu Pueblo »), nous nous accordons pour réserver un retour à Ollantaytambo en train, et ainsi éviter les mêmes montagnes russes en sens inverse. Ouf !

Une ascension matinale

Il est 4h du matin quand nous sortons dans le village, et déjà la file d’attente pour les premiers bus s’étend sur toute l’allée principale : on est ultra joyeux de monter à pieds pour le coup !! En arrivant à 4h15 devant le Puente de Ruinas, il y a une petite centaine de personnes qui fait déjà la queue.

5h, ouverture de la guérite, top départ !! On allume les frontales et c’est parti pour 1.700+ marches jusqu’au sommet. C’est peut-être lié aux effets bénéfiques de l’altitude plus faible sur nos métabolismes, mais nous montons à bon rythme et sans (relative) difficulté en un peu moins de 50 minutes.

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On passe les portes du site à 6h15, et nous voilà trottinant sur les pierres d’une des 7 nouvelles merveilles du monde pour l’instant complètement dans les nuages ! Nous choisissons de grimper directement à la Puerta del Sol (2km plus loin) et d’y attendre que le site se dévoile. Nous croiserons en chemin les premiers arrivés de l’Inca Trail qui ont du mal à croire qu’on arrive comme des fleurs du fond de la vallée.

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Un pari payant

L’attente est loooooooongue à la porte du soleil, assis au sommet des ruines. L’ironie du nom de lieu ne nous échappe pas alors qu’on se gèle la moustache dans le nuage et la brume. Arrivés à 7h, nous voyons les curieux monter, regarder, attendre et abandonner avant de redescendre au coeur du site.

Et à force d’optimisme et de patience, notre attente va finir par payer !! A 10h30, des creux dans le nuages nous permettent d’apercevoir clairement le fond de la vallée (la perspective donne le vertige !).

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Et à 11h arrive enfin la récompense ultime : les nuages sont balayés par le vent et dévoilent la cité du Machu Picchu et la montagne du Wayna Picchu…

M.A.G.I.Q.U.E………………………… Incroyable.

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On peut enfin descendre sur le site et attaquer l’exploration. On commence par le célèbre mirador de la maison du gardien qui offre la vue la plus connue du site.

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Note : on sera vite exaspérés par les touristes sans gêne et la concentration de selfies-sticks au mètre carré, mais la vue en vaut la peine et on se régale !!

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Viennent ensuite le quartier royal avec le temple du soleil, la place sacrée et l’observatoire.

Pour info, le temple du soleil a un mur arrondi percé de 3 fenêtres et un autel. La lumière entrant par les fenêtres sur l’autel permettait de déterminer la période de l’année, et de prédire l’arrivée de la saison des pluies : trop forts ces Incas !!

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Note : petit arrêt photo à l’observatoire pour ces pierres qui ont été taillées pour représenter les montagnes en arrière plan dans la vallée (précieuses les infos de la Casa Concha de Cusco !!)

Note : petit arrêt photo à l’observatoire pour ces pierres qui ont été taillées pour représenter les montagnes en arrière plan dans la vallée (précieuses les infos de la Casa Concha de Cusco !!)

On redescend ensuite sur la place principale où étaient tenus les évènements culturels et sportifs de la cité, avant d’enchaîner avec le quartier artisanal.

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Après le temple du Condor et la rue des fontaines, nous arrivons sur la section agricole du site.

Et les agriculteurs ont bien changé, puisque ce sont aujourd’hui les lamas qui sont responsables de l’entretien du site !! On ne boude pas notre plaisir, c’est tout simplement génial de voir les lamas se promener en liberté au milieu des vestiges.

Nous voilà à la fin de notre visite ! Nous venons compléter nos passeports avec le tampon du Machu Picchu à la sortie avant d’entamer la redescente.

Petite récompense avec un jus de fruit bien frais au Mercado de Aguas Calientes avant une petite sieste bien méritée.

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Retour… En train !!

Les wagons de la nouvelle société IncaRail avec qui nous avons réservé notre retour ne payent pas de mine à première vue. Mais belle surprise une fois à l’intérieur, ils sont magnifiquement bien aménagés, et le service est de très grande qualité !

Quoi de mieux pour apprécier les superbes paysages qui défilent par la fenêtre qu’un cocktail, une boisson chaude et quelques fruits secs ?! 1h45 de trajet qui sont passées très vite en remontant le cours de l’Urubamba, avec quelques superbes points de vue sur des sommets enneigés avant de retrouver la ville d’Ollantaytambo.

Pour la suite de notre itinéraire, nous rejoignons Cusco pour prendre la route de Huacachina, petite Oasis pas vraiment tranquille au milieu des dunes de sable d’Ica.

Infos pratiques

Hébergement

Joe’s Inn [Machu Picchu Pueblo] : auberge pas terrible, pas de petit déjeuner, wifi et douche capricieux, bruyant (25s/personne).

Transport

Ollantaytambo-Hidroelectrica : 25s en collectivo après de longues péripéties.
Hidroelectrica-Ollantaytambo : 54$/personne en train avec la société IncaRail.
Ollantaytambo-Cusco : 10s en collectivo, terminus à la Plaza San Francisco de Cusco.

Où manger/boire

Mercado [Ollantaytambo] : très bon plan pour le petit déjeuner, jus de fruits et parts de gâteaux très bons et à des prix dérisoires.
Mercado [Machu Picchu Pueblo] : devant les prix des restaurants et cafés, nous avons fait nos courses et repas au marché. Très bons jus de fruits frais, excellent Riz à la cubaine.

Visite

Machu Picchu : billets achetés au bureau de vente officiel de Cusco 152 soles/personne (environ 40€).