Tales of Wanders

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Colombie : sur la côte Caribéenne

Nos aventures du 16/09/2017 au 21/09/2017.

Nous revoilà !! Un peu plus de 3 mois après notre retour en France, nous reprenons enfin l’écriture de nos récits de voyage ! Un article sera très probablement consacré à notre retour, je ne m’étendrai donc pas sur le sujet ici.

La route des Caraïbes est semée d’embûches

Samedi 16 septembre 2017, 20h, après un génial séjour dans la superbe ville de Medellin, nous embarquons à bord d’un bus de nuit vers Santa Marta. Un trajet qui devrait prendre 16h, direction plein Nord pour rejoindre la côte Caribéenne - notez la formulation conditionnelle qui prendra vite tout son sens ;) . 16h, c’est TOP pour un bus de nuit, ça laisse le temps de bien dormir, de regarder quelques films, indispensables pour progresser en espagnol !

Minuit. On se sent un peu… Immobiles… Ah, le bus est arrêté. Ah, tout le monde est arrêté. Le moment semble tout indiqué pour un rapide point de vocabulaire espagnol : « deslizamiento de tierra ». Vous avez deviné ? Et ben en fait, c’est une jolie expression qui, outre le charme de ses « r » roulés sous la langue, signifie aussi que la route a été ensevelie sous un glissement de terrain. Il faudra 2h aux autorités pour dégager un passage avant que nous reprenions la route.

2h de retard en pleine nuit, c’est dérisoire. Surtout quand en fin de matinée, notre bus tombe en panne en plein milieu de la Pampa sous une chaleur torride. Décidément, les Caraïbes, ça se mérite ! Les heures passent... Dans le chaos et l’incompréhension totale, les opérateurs de notre compagnie, résignés, en viennent à arrêter les bus qui passent pour nous charger à bord à la va vite.

Note : Nooooooooon !!!! Une fois chargés dans ce nouveau bus, je me rends compte que ma jolie casquette Picture, qui a survécu à plus de 11 mois de voyage, et marquée par nos périples, les climats et les ravages du temps, a été oublié à bord de notre bus en panne. >< Ironie de l’histoire, j’ai rattrapé un local dans la cacophonie du changement de bus pour lui indiquer qu’il avait oublié un lot de casquettes à bord… Vous pouvez vous moquer, mais soyez indulgents, je viens de perdre ma casquette...

Bref, le reste du trajet est marqué par des locaux manifestant leur mécontentement de nous trouver assis à leur place assignée. Nous tentons d’expliquer la panne de notre bus une fois, deux fois, trois fois… Puis abandonnons et finissons par changer de places à chaque étape. Il est 17h quand nous atteignons enfin notre destination de Santa Marta, où nous découvrons que la chaleur des Caraïbes n’a absolument rien à envier aux températures que nous avons connues en Asie !

Heureusement, après ces 21h de trajet compliquées, nous pouvons toujours compter sur le sourire et la gentillesse infinie des colombiens qui nous guident en sortant de la gare et nous permettent d’attraper de justesse le collectivo en route pour Taganga.

Taganga, un séjour au calme dans une ville de fête

Après avoir traversé la fourmillante ville de Santa Marta et pris la petite route filant vers le nord, nous descendons du collectivo à l’entrée de la ville de Taganga où nous avons réservé une auberge.

Nous avons beaucoup de mal à nous acclimater à la température. Il fait si chaud que le moindre mouvement semble requérir un effort surhumain. Et Ô Joie, notre auberge est haute perchée sur une colline qui va nous donner du fil à retordre ! Mais la récompense à l’arrivée vaut bien le bon demi litre de sueur de l'ascension : la Casa Horizonte est SUPERBE !!

Le cadre, la piscine, la vue, la nourriture, les hamacs… Double combo bonus : les adorables gérantes de l’auberge nous laissent une petite chambre au prix du dortoir suite à l’arrivée d’un groupe de dernière minute. Royal !

Nous profitons à fond de l’auberge : délicieux repas du soir en regardant la nuit tomber sur la baie en contrebas, une nuit de sommeil dans un lit, de très bonnes arepas au petit déjeuner, une matinée dans la piscine…

Ce n’est donc que le lendemain en début d’après-midi que nous partons découvrir Taganga. Et dire que nous avons été déçus serait un euphémisme des plus remarquables. Les foules sont entassées sur une plage très sale, les restaurants et bars mettent la musique assez fort pour faire perdre l’ouïe aux poissons d’ici jusqu'au Costa Rica.

Il faut dire ce qui est : Taganga, c’est une ville pour faire de la plongée, et la fête. Nous prenons un almuerzo sur la plage et nous hâtons de regagner notre petit coin de paradis au sommet de la colline.

Apprenant de notre expérience, nous ne redescendrons à Taganga que pour faire les courses nécessaires à la préparation de notre départ vers le parc national de Tayrona.

Le sublime parc national de Tayrona

De Taganga au Parque Nacional Tayrona

Départ très matinal, nous reprenons le collectivo vers Santa Marta puis un bus vers l’Est en direction de Palomino. Arrivés à El Zaino, nous avons droit à un petit topo très bien fait sur les installations du parc et nous acquittons du droit d’entrée - au prix basse saison, youpi !! Un collectivo nous emmène jusqu’au parking de Cañaveral, où nous nous lançons sur le chemin qui s’enfonce dans la jungle. Ici encore, les locaux proposent aux touristes de faire le trajet à cheval pour éviter la boue…

Un petit mirador à mi chemin nous offre une première vue sur des plages de rêve et des étendues de sable fin. On a hâte de laisser nos sacs et de se jeter à l’eau !!

Arrecifes, Don Pedro et la plaaaaaaaage

Après un peu plus d’une heure de marche, nous arrivons au camping d’Arrecifes. Ah, zut, ce n’est pas celui où nous comptions passer notre première nuit. Demi-tour toutes, on repart vers la jungle par un chemin plus boueux qu’un bain de boue. Le passage incessant des chevaux et les pluies régulières transforment les chemins en parcours du combattant ! On navigue sur le chemin le moins pire jusqu’au joli camping de Don Pedro situé dans une chouette trouée au milieu de la jungle, parsemée de palmiers et citronniers. Une fois la tente plantée et nos sandwichs avalés, nous enfilons nos maillots de bain et repartons en direction de la plage.

La boue a bien failli avoir raison de nos tongs, mais après 15 minutes de promenade dans la jungle, nous sommes enfin sur une plage magnifique prêts à se jeter dans l’eau turquoise ! Nous allons un peu plus loin, pour trouver une minuscule crique de sable noir après la Punta Las Gaviotas, où les racines élevées de la mangrove font office de sèche-serviettes !!

C’est un régal ! Le coin est magnifique, le calme règne et l’eau est tellement chaude !! Et puis il fait si chaud qu’on peut rester une éternité dans la mer à se laisser bercer par les vagues…

Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises : en reprenant le chemin entouré de palmiers, nous atteignons l’immense plage de la Piscina : sable fin à perte de vue, mer turquoise, quelques vagues… Le coin parfait pour passer le reste de l’après-midi à bronzer !!

El Cabo San Juan del Guia

Il… Fait… Chaud !!!! Pas facile de trouver le sommeil dans le fournaise de la tente fermée. Mais pas grave ! Après un petit-déjeuner et le pliage de la tente, nous reprenons le chemin de la plage avec toutes nos affaires pour rejoindre le coin le plus connu du parc national : El Cabo San Juan !

Le camping y est beaucoup plus grand, plus peuplé et plus bruyant, mais rien d’étonnant tant le cadre est beau ! Deux très belles plages séparées par un monticule rocheux coiffé d’un superbe mirador : c’est tout simplement magnifique !!

Sur le chemin du mirador, un petit groupe de touristes s’agite et pointe du doigt un petit lagon qui borde le restaurant du camping. Ah ! Ah oui. En fait, ce qu’ils pointent du doigt, c’est plutôt l’ENORME crocodile qui bronze au soleil la gueule grande ouverte. C’est sacrément rassurant, sachant qu’on vient de planter notre tente à moins de 100m de là.

Nous nous renseignons auprès du personnel du camping qui se veut rassurant :

- C’est un gros crocodile ?
- Euuuuh. Oui ?
- Alors c’est normal, il vient ici le matin et puis après il repart dans la jungle.
- D’accord >< (* rire nerveux * #colombiapower #onvabiendormir)

Bref, après cette petite rencontre impromptue, nous passerons la matinée à profiter de la plage du Cabo San Juan, avant de prendre un petit pique-nique et de repartir à travers la jungle pour la Piscina. Oui. On est fans de la Piscina : pas grand monde, sable fin, palmiers, mer turquoise et chaude. El Bonheur !

Nous rejoignons le Cabo San Juan peu avant la tombée de la nuit pour un bon cup de noodles, et une petite séance de photos qui me vaudra une bonne dizaine de piqûres de moustiques à chaque jambe. Mais bon… C’était joli :)

Adios Tayrona !

Dernière journée dans le Parque Nacional, le vent s’est levé et les vagues sont féroces ! Elles en viennent même jusqu’à engloutir toute la plage et nous avec !! Pas facile de lire sereinement en sachant que chaque vague peut potentiellement venir mettre à l’épreuve l’étanchéité de nos ebooks !

En fin de matinée, nous plions la tente et repartons en direction de - devinez où - la Piscina !! Pas question de quitter le parc sans profiter une dernière fois de notre plage préférée !

Note : c’est dans ce cadre parfait qu’on se rend compte que la fin du voyage approche. On commence à parler doucement du retour, de ce qui nous a le plus marqués ces 11,5 derniers mois... Ca fait drôle.

Nous nous lançons en fin d’après-midi sur le chemin du retour, et comme un signe qu’il était temps de rentrer, la pluie décide de nous accompagner. Et pas de petite bruine bretonne mignonne, un bon gros déluge !

Bilan

Ces trois jours dans le Parc National de Tayrona ont été vraiment fantastiques ! En plus des paysages sublimes, de la jungle verdoyante et des plages de rêves, nous avons également fait de chouettes rencontres, avec un couple de cyclistes voyageurs suisses adorables, un très gentil couple de Brisbane, et une famille de Saint Brieuc partis pour un voyage autour du monde avec deux enfants de 2 et 5 ans !!

Pour la suite du programme, retour à Taganga pour un repos bien mérité dans notre précieuse Casa Horizonte avant de reprendre la route de la côte Caribéenne jusqu’à la mythique Carthagène des Andes !!

Infos pratiques

Hébergement

Casa Horizonte [Taganga] : superbe auberge perchée sur la colline, un havre de paix isolé de la bruyante plage de Taganga. 28.000 COP/personne en dortoir. Piscine, hamacs, 2 chiens rigolos et des chats paresseux. Les gérantes sont adorables, excellentes pizzas et petits-déjeuners. Génial !!

Camping Don Pedro [Parque Nacional Tayrona] : très joli camping au milieu de la jungle, un peu loin de la plage mais bien plus abordable que les autres campings du parc. 15.000 COP/personne pour dormir dans notre tente.

Camping Cabo San Juan [Parque Nacional Tayrona] : plus bruyant et plus cher que Don Pedro, mais le cadre est sublime. Un vrai décor de cartes postales ! 20.000 COP/personne pour dormir dans notre tente. Le restaurant est par contre cher, pas extra, et pris d’assaut à l’heure du petit-déjeuner.

Transport

Medellin - Santa Marta : le trajet catastrophe, avec la compagnie EpresoBrasilia. 125.000 COP/personne pour 16h de route (en principe), bus confortable.

Santa Marta - Taganga : collectivo à 1.600 COP/personne

Santa Marta - Tayrona : 7.000 COP/personne pour aller jusqu’à El Zaino, point d’entrée du parc national.

El Zaino - Parking Cañaveral : 3.000 COP/personne. Il est possible de faire ce trajet en marchant, mais cette section est sans grand intérêt et nous avons préféré gagner du temps dans le parc en prenant ce collectivo.

Visite

Parque Nacional Tayrona : entrée à 44.000 COP/personne (48.000 en haute saison)