Tales of Wanders

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Indonésie : Java

Nous avons passé un peu plus d'une semaine sur Java. Voici un petit aperçu de notre route.

Notre premier volcan, le Kawah Ijen

De Bali à Java

Après un petit déjeuner de folie le samedi matin à Pemuteran, nous prenons la route de l’ile de Java avec pour objectif de monter les volcans Kawah Ijen et Bromo. Nous enchainerons un bemo de Pemuteran à Gilimanuk, le ferry de Gilimanuk à Ketapang, puis encore un bemo de Ketapang à Banyuwangi, ou nous avions réservé une chambre pour monter le volcan Kawah Ijen.

Dans le bemo pour rejoindre Banyuwangi, on s’est retrouvé avec plein de petits écoliers. C’était drôle, ils voulaient nous prendre en photo mais n’osaient pas, du coup Valentin a sorti son téléphone pour les prendre en photo et c’était parti pour une série de selfies :) .

Remarque: on s’apercevra très vite que les locaux ici aiment se faire prendre en photo avec des occidentaux, tellement que l’on s’est parfois sentis comme des phénomènes de foire ^^.

Arrivés à Banyuwangi, nous déposons nos affaires à l’hôtel. Nous avions choisi cet hôtel car il propose un tour pour le volcan Kawah Ijen, à un prix plus que raisonnable (175.000 rps/pers contre parfois 400.000 à 600.000 rps/pers en passant par des agences touristiques). Pour ce package étaient compris : le trajet en 4x4 de Banyuwangi au départ de la rando pour monter le volcan, un guide pour l’ascension du volcan (Tom notre super guide), un masque à gaz pour se protéger de la fumée de souffre émise par le volcan (ils s’avéreront vitaux), une lampe torche (on avait nos frontales, mais on ne sait jamais :) ) et deux arrêts sur la route du retour dans une plantation de café et près d’une cascade.

A l’hôtel on fait connaissance avec un couple de français (Gabriel et Marie), qui feront l’ascension du Kawah Ijen avec nous le lendemain matin. Pour la petite histoire, ils sont partis en voyage depuis septembre 2015, et après avoir parcouru l’Australie pendant une année, ils ont choisi de rentrer en France sans prendre l’avion, soit qu’avec les transports terrestres et maritimes. Après une étape en Papouasie, puis en Indonésie, ils vont remonter l’Asie du Sud Est, puis remonteront la Chine, la Mongolie, et la Russie avec le transsibérien, et traverseront l’Europe pour rejoindre la France. Ils ont prévu un peu moins d’un an pour ce périple. Nous trouvons ça vraiment trop génial comme projet !!! :D

Départ pour le Kawah Ijen

Après quelques heures de sommeil (pas faciles), on se lève à 00h00 (oui oui vous avez bien lu ;) ). On a rendez vous avec le reste du groupe à 00h20 devant l’hôtel pour partir vers Ijen. On sera 7 dans notre groupe: le couple de français, 2 canadiennes, 1 néo-zélandais, et nous :). Sans oublier notre chauffeur, qui nous conduira jusqu’à Ijen, fera dodo dans son 4x4 pendant notre ascension, et nous ramènera ensuite à l’hôtel (sympa comme job :)).

On met environ 1h30 pour rejoindre le point de départ pour Ijen. On avait vu qu’il était aussi possible d’y aller en scooter, mais on ne le conseille vraiment pas. Vu l’état de la route on était bien contents d’être en 4x4 !

Arrivés au point de départ de Ijen, on fait connaissance de notre guide, Tom. Tom est en réalité mineur de souffre à Ijen (13 ans de mine de souffre), et accompagne de temps en temps de groupes comme le notre pour faire l’ascension. Il s’avérera un super guide, super sympa, en nous amenant au meilleurs endroits pour admirer les « blue fires », puis ensuite le lac du cratère, toujours souriant et toujours à vouloir nous prendre en photo ^^.

On commence notre ascension vers 2h, à la frontale, puis avec le masque à gaz arrivés à la moitié. Ce fut une ascension assez physique, et on a vraiment souffert car on n’arrivait pas à respirer dans les masques à gaz… On croise beaucoup de touristes, et beaucoup de mineurs qui eux montent avec des chariots (ce sont les chariots avec lesquels ils redescendront le souffre extrait).

Arrivés au sommet, on descend ensuite dans le cratère pour aller voir les Blue Fires au plus près. La descente est assez difficile, le sol n’est pas stable, et il y’a beaucoup de monde. Mais on arrive aux Blue Fires, et c’est juste bluffant. On a jamais vu de phénomène comme celui là, c’est vraiment impressionnant. Ce phénomène s'explique par les gaz qui s’échappent du volcan qui s’enflamment avec la chaleur du soufre liquide créant des flammes d’un bleu électrique surnaturel.

Au milieu de ces Blue Fires se trouvent les mineurs, travaillant et extrayant le souffre solidifié. Une fois le souffre extrait, ils les chargent dans des paniers qu’ils poseront sur leurs épaules et remonteront en haut du cratère. Il faut savoir que la charge de ces paniers est plus qu’impressionnante, ils remontent entre 70 et 80 kg, portés sur leurs épaules. La plupart ne portent pas de masque à gaz, et la majorité d’entre eux sont en tongs ou en bottes en caoutchouc.

Entre ces énormes charges à remonter et les vapeurs de souffre, les conditions de travail de ces mineurs sont inhumaines. Tom notre guide nous expliquait que ces hommes devenaient mineurs lorsqu’ils ne trouvaient pas de travail, mais que une fois qu’ils avaient commencé, ils ne partaient plus. Il semblerait qu’ils gagnent un peu plus que le salaire moyen Indonésien, et permettent ainsi de faire vivre leur famille, mais à un prix… On leur donnera quelques gâteaux en remontant, et Valentin se fera demander sa frontale à deux reprises.

Contrairement à beaucoup de groupes qui remontent le cratère pour voir le lever de soleil depuis le sommet, Tom le guide nous recommande de rester au fond du cratère pour attendre le lever du jour car ce n’est pas la meilleure saison pour admirer les levers de soleil depuis le sommet (il faut venir sur les mois de Juin, Juillet, Aout pour cela). Et ce fut une excellente recommandation car lorsque le jour se lève, nous nous rendons compte que nous faisons face à un lac bleu-vert, qui est juste magnifique. L’eau du lac frémit, c’est le lac le plus acide du monde. La vue est trop belle, nous n’avons jamais vu ça, entre le jaune du souffre solidifié, le rouge de la terre, le bleu-vert du lac, et le gris des canyons du cratère. C’est magique :D.

Après un bon moment à admirer cette vue, nous remontons au sommet, reprenons des photos depuis le sommet, et redescendons jusqu’au parking.

Au retour, on remercie Tom qui a été génial, on retrouve notre chauffeur et on repart vers Banyuwangi en passant par la plantation de café et la cascade.

Remarque: on n’a pas trouvé beaucoup d’interêt à ces arrêts, mais il faut dire qu’on était juste morts (on était levés depuis 00h00).

On est de retour à notre hôtel vers 10h.

Note hôtel : Hotel Permata Indah Permai. Confort minimaliste (chambre avec 2 lits jumeaux + toilettes turques et douche froide). Malgré le manque de confort, chambre très correcte pour le prix, et patron très sympa.

Après une douche et un petit déjeuner rapide, le chauffeur de l’hôtel nous dépose à la gare. On se retrouve à 6 (les français, les canadiennes, et nous) à prendre le même train. Nous descendrons à Probolinggo avec les canadiennes pour attraper ensuite un bus pour Cemoro Lawang (village de départ pour l’ascension de volcan Bromo). Les français continueront quant à eux jusqu’à Surabaya pour rejoindre ensuite Jakarta.

En route vers un second volcan, le Gunung Bromo

On arrive à Probolinggo de nuit, à 18h33, après 5 heures de train. Je ne sais pas si on l’a déjà dit, mais le soleil se couche très tôt ici, entre 17h et 18h (et se lève très tôt aussi :)). Après 18h, il n’y a plus de mini bus/bemo pour rejoindre Cemoro Lawang à moindre coût (on avait prévu 35 000 rps/pers pour un mini bus rempli avec 15 personnes). A la gare, on rencontre un couple suisse/autrichienne qui cherchent aussi un transport pour rejoindre Cemoro Lawang. On se retrouve donc tous les 6 à négocier avec un chauffeur privé. Finalement on réussira à négocier à 70 000 rps/pers, ce qui est plutôt bien pour seulement 6 dans un grand bus :). On aura même droit à une banquette par personne dans le bus, quel confort ;).

On rejoint Cemoro Lawang en 1h30, trajet durant lequel j’ai dormi tout le long.

Remarque: je ne sais pas comment j’ai réussi à dormir car je m’apercevrai au retour que c’est en fait une route de montagne, avec que des virages, et beaucoup de vide à côté. Je serai incapable de fermer l’oeil au retour.

A l’arrivée au village de Cemoro Lawang, le bus s’arrête et nous demande de payer une taxe de 230.000 rps/pers… ><. Personne dans le bus n’avait vu qu’on devait payer cette taxe à l’entrée et on refuse de payer (normalement c’est le prix à payer pour faire l’ascension du volcan Bromo mais on n’a pas à le payer dès l’entrée du village de Cemoro Lawang). Le chauffeur de bus refuse de redémarrer tant qu’on n’a pas payé… Finalement il nous demande de payer 10.000 rps chacun et il nous dit qu’on devra payer le reste quand on ira voir Bromo. Vraiment bizarre… On paye donc les 10.000 rps puis le bus nous dépose à Cemoro Lawang.

Il est 21h passées et nous n’avons pas réservé de chambre, nous partons donc à la recherche d’un homestay (sur Java, les chambres chez l’habitant sont souvent appelées « homestay ») avec le couple suisse/autrichienne; les canadiennes ayant réservé à l’avance à l’hôtel « Café Lava ». Après 3/4 visites de homestay (on a quand même réveillé les gens pour pouvoir visiter les chambres. Il faut dire qu’à 21h, tout le monde fait dodo ici), on finit par prendre la moins pire ^^. Malgré notre fatigue, on parviendra à négocier la chambre pour y rester 2 nuits.

Un Nasi Goreng dans le boui boui en face du homestay, une douche, et on s’écroule de fatigue dans nos duvets (il fait vraiment trop froid !).

Notre homestay : Homestay Yog. Chambres sommaires, « salle de bain » partagée, eau chaude (ça fait du biiiien), et wifi ! Petit déjeuner non inclus.

Le lendemain matin, après une grasse matinée (8h quand même :) ), on remonte la rue de notre homestay et on se pose à côté d’un hôtel plutôt chic pour avoir une super vue sur Bromo. C’est impressionnant, en fait le volcan Bromo est, avec d’autres volcans, en plein milieu d’une sorte d’immense cratère. ça fait un peu un paysage lunaire. Et ça nous rappelle beaucoup la randonnée du Tongariro avec le Mont Ngaruhoe en Nouvelle Zélande.

On part ensuite à la recherche d’un endroit pour prendre le petit déjeuner. On galère pour trouver quelque chose de sucré ^^. On n’avait pas vraiment envie d’un Nasi Goreng (riz frit) ou d’un Mie Goreng (nouilles fries) au petit matin. On finira par retourner dans le même boui boui en face de notre homestay, qui nous propose un Banana Pancake ! :) C’était marrant, la « cuisine » étant dehors, on pouvait voir la dame préparer notre banana pancake. En plein milieu de préparation, elle s’est aperçue qu’il lui manquait un truc, et elle est partie avec son scooter le chercher à l’épicerie plus bas. Entre temps, les mouches se sont bien régalées avec la pâte > <. Au final c’était plutôt bon ^^.

Le programme de la matinée a été un peu chamboulé ensuite, puisque comme on est pas doué, mais vraiment pas, on s’est aperçu qu’on n’avait plus d’argent et qu’il n’y avait pas d’ATM dans le village (ATM : distributeur de billets)…> <. Et il s’est avéré que l’ATM le plus proche était à Sukapura, à 18 km de notre village… Trop des boulets… Du coup on a passé la matinée à chercher un moyen de transport pour aller à cet ATM. Finalement Valentin se fera emmener en scooter par un ami de notre hôte pour 50.000 rps aller-retour (18km de la fameuse route de montagne au bord du vide)…

Entre temps il s’est mis à pleuvoir à torrent (et oui la saison des pluies a bel et bien commencé ici…). Nous avons pu en profiter pour utiliser le wifi du homestay, transférer les photos de l’article sur Bali, lire, et préparer un peu les prochains jours sur Java. Enfin jusqu’à ce qu’il y ait une coupure de courant…Plus de courant, plus de wifi, plus d’eau, plus rien ^^. Apparement ça arrive souvent quand il pleut.

Vers 14h, on se rend au Café Lava pour manger et profiter du wifi et du chauffage (ils doivent avoir un groupe électrogène).

Une ascension du cratère impressionnante

A 16h, il ne pleut plus et on part avec le suisse et l’autrichienne gravir le Bromo ! Ils y étaient déjà monté en fin de matinée, mais se sont retrouvés sous la pluie diluvienne et n’ont pas pu prendre beaucoup de photos. Ils étaient quand même super courageux d’y remonter !!

Pour gravir le Bromo, on avait vu qu’il existait un « passage secret » pour ne pas avoir à payer les 230.000 rps/pers, mais finalement on passe par le chemin principal, et personne ne nous a rien demandé :D.

Pour aller au Bromo, on traverse la grande étendue de terre, on est que nous 4 et on a l’impression d’être seuls au monde. Il est tard et il n’y a vraiment personne (la plupart des gens font l’ascension le matin pour voir le levé du soleil depuis le sommet). C’est un paysage lunaire, et c’est vraiment trop beau! A 100m du cratère, on commence à recevoir une pluie fine de cendres qui s’infiltre partout dans nos vêtements, dans nos cheveux, dans nos yeux (pas cool avec des lentilles :/). Et on commence à entendre gronder le volcan. C’est étrange, et ça fait un peu peur. J’ai déjà peur d’en bas, alors je n’imagine même pas comment ce sera en haut du cratère…><.

Les escaliers de la dernière montée sont recouverts de boue et de cendre, il faut faire très attention à ne pas glisser (sinon on tombe et ça fait toboggan jusqu’en bas…).

Arrivés en haut du cratère, c’est INCROYABLE. On se sent tout petits face à l’activité du volcan. On l’entend gronder, il fume du plus profond du cratère. Et on est surtout à quelques dizaines de centimètres du vide du cratère, sans barrière ou presque (une mini barrière juste à l’arrivée de l’escalier). Autant vous dire que je n’étais pas bien, mais alors pas bien du tout. Entre mon vertige « habituel » et les grondements et la fumée du volcan… Je suis vite redescendue ^^ (enfin aussi vite que j’ai pu donc trèèèès lentement). Valentin est resté prendre quelques photos et vidéos du cratère avant de redescendre pour me rejoindre.

On prend ensuite le chemin du retour. Le soleil se couche et on rentre au homestay de nuit. On aura mis 2h pour faire l’aller-retour. Au final on est très très contents de l’avoir fait, c’est une expérience vraiment unique, extraordinaire, et aussi super effrayant à la fois.

Le soir on mange dans un petit warung avec nos amis suisses/autrichiens. On y fera la connaissance d’un couple de Chiliens géniaux qui nous donneront des conseils pour visiter le Chili :).

Un lever de soleil magique

Le lendemain matin, nous nous levons à 2h30 pour monter voir le lever du soleil sur Bromo depuis la montagne en face. Nous mettons 1h pour faire l’ascension, et nous nous arrêtons entre le viewpoint 2 et le viewpoint 3. Il y’a apparement 3 points de vue principaux « aménagés » pour voir le levé du soleil, avec petits ravitaillements, cafés, chevaux et/ou motos pour redescendre.

Nous ne voulions pas aller jusqu’au 3 car il y’a un accès par la route et c’est donc le view point avec le plus de monde car beaucoup de touristes ne font pas l’ascension à pied mais en 4x4.

La vue depuis notre endroit était juste MAGNIFIQUE !!! Et comme les derniers mètres étaient assez difficiles à atteindre (surtout de nuit), nous n’étions que nous 5 sur ce petit promontoire. Trop beau, trop bien :).

On a donc attendu le lever du soleil depuis notre rocher, en silence, bien au chaud dans nos polaires/doudounes/bonnets, et c’était magique. Les volcans étaient entourés de brume, et les lumières changeantes du lever du soleil sur les volcans étaient magnifiques.

Remarque: j’ai longtemps hésité avant de partir pour prendre mon bonnet (il est lourd et prend de la place), et je ne pensais pas devoir le sortir avant la Patagonie, voir la Nouvelle-Zélande, mais là j’étais très très contente de l’avoir :).

On redescend vers 7h pour préparer nos sacs et on va prendre le petit déjeuner au Café Lava. On s’est vraiment fait plaisir car c’était buffet à volonté et c’était trop bon (Nasi Goreng, Mie Goreng, oeufs au plat, fruits frais, toasts au beurre et confiture, café, thé, jus d’orange…miaaaaam :D). 

Après réflexion ce n’était peut être pas la meilleure idée du siècle…

Nous souhaitons ensuite nous rendre à Yogyakarta. Pour cela nous devons d’abord retourner en bus à Probolinggo, puis prendre un train pour Yogyakarta.

Grace à un anglais qui avait fait le tour des tables du café pendant deux jours pour trouver le maximum de personnes souhaitant se rendre à Probolinggo, on repart de Cemoro Lawang vers 8h, dans un mini bus avec 8 autres personnes, pour 50 000 rps/pers, ce qui est très correct.

Comme précisé juste au dessus, le petit déjeuner de compet n’était pas la meilleure idée du siècle car c’est une route en lacets, tout du long presque..Et le chauffeur conduit vraiment vite… Pas cool :/.

On arrive sains et saufs au terminal de bus de Probolinggo (bah oui le chauffeur n’a pas voulu nous emmener jusqu’à la gare alors qu’on devait se rendre tous les 10 à la gare…), et on part à la recherche d’un bemo pour faire le trajet jusqu’à la gare (à 10 oui :)).

On en trouve un qui fait le trajet, mais nous demande 10.000 rps/pers. On négocie à 5.000 rps/pers et on embarque. Comme on est tous chargés de gros sacs, on arrivera finalement à monter à 8 (ce qui est quand même un exploit ^^). Les 2 autres arriveront à prendre un autre bemo et nous rejoindront à la gare quelques temps après.

Arrivés à la gare de Probolinggo, nous prenons nos billets pour Yogyakarta (94.000 rps/pers). On a un train à 11h15.

Remarque: on avait hésité à prendre le bus, mais sur des longs trajets comme celui ci finalement il n’y a pratiquement pas de différence au niveau du tarif, et on avait lu de mauvais retours d’expérience sur les bus longs trajets (surtout les bus de nuit avec la clim à fond ^^). Du coup on a opté pour le train, en classe économique tout de même :).

Pour votre information, les trains ici sont très ponctuels (contrairement à la France ^^).

En attendant notre train, dans le hall de la gare, on s’est retrouvé avec tout un groupe de mamans surexcitées qui attendaient l’arrivée de leurs enfants. On a tous eu droit à une grosse séance photos ^^.

Notre trajet durera 8h15 jusqu’à Yogyakarta. On essaye de dormir un peu malgré les sièges tout raides.

Yogyakarta

On arrive donc à 19h30 à la gare de Yogyakarta. Comme on arrivait de nuit, sur ce coup on a voulu assurer et on a réservé une chambre dans un homestay près de la gare. Mais pas doués que nous sommes, on n’avait pas pensé à vérifier à quelle gare on arrivait…>< On arrive donc à la mauvaise gare, et on marche un peu moins de  2km pour trouver notre homestay (on était levés depuis 2h30 du matin…).

Après nous être perdus dans un dédale de ruelles, on finit par trouver notre homestay au bout de 30 min. Notre chambre est vraiment pas top (pas de fenêtre, eau froide, toilettes turques, pas de wifi, et cher).

On passe une bonne nuit de sommeil et le lendemain matin on part à la recherche d’un autre homestay car on aimerait rester quelques jours sur Yogyakarta et aller voir le temple de Borobudur! Après 3 visites, on finit par poser nos sacs au « Dewi homestay » qui est conseillé par le routard.

Notre homestay : Dewi Homestay. On est vraiment sous le charme. On entre par une petite cour intérieure trop jolie avec des petits meubles en bois un peu partout, des plantes, des livres qu’on peut emprunter. Notre chambre se trouve à l’étage, on prend la moins cher avec ventilateur et eau froide, mais elle est quand même super sympa, avec lit à baldaquin et moustiquaire (et vraies toilettes! ^^).

Nos sacs posés, on part à la recherche d’une laverie pour faire laver tous nos vêtements. Pratiquement tous nos vêtements sentent les cendres du volcan et on avait pas fait de vraie lessive depuis Ubud, il était temps !

On passe la fin de matinée à se balader dans Yogyakarta, sur la grande rue commerçante Malioboro (qu’on appellera tout le temps Malboro…), jusqu’au palais du sultan. On ira faire un tour au marché couvert (il est énorme, il y’a même des escalators pour monter les étages !), et on s’y arrêtera pour manger.

Remarque: on a fait nos premiers achats « souvenirs » avec 2 petits drapeaux indonésiens qu’on essaiera de coudre sur nos sacs :) . On va essayer d’en trouver dans chaque pays qu’on visitera cette année !

Nous passons la fin de l’après-midi au homestay, à préparer la journée du lendemain pour aller visiter le temple de Borobudur.

Borobudur

Après un petit déjeuner plutôt copieux (café, sandwich toasté à l’omelette/concombres/tomates, assiette de fruits frais), nous prenons 2 bus de ville pour nous rendre au terminal Jombor. Puis de Jombor, nous prenons un bus local pour Borobudur.

Remarque: il est possible de faire beaucoup plus simple pour y aller en prenant un chauffeur privé, ou des tours organisés pour visiter les temples de Borobudur et Prembanan sur la même journée. Mais c’est évidement plus cher :).

Comme on était pas pressés, on a pris les bus locaux (compter environ 2h pour faire le trajet).

Arrivés au terminal de bus de Borobudur, nous marchons une vingtaine de minutes pour rejoindre l’entrée du temple.

Il y’a beaucoup beaucoup de monde, c’est impressionnant. On se dirige vers les guichets pour prendre nos tickets et on s’aperçoit qu’il y’a 2 guichets. A droite pour les locaux (30.000 rps/pers) et à gauche pour les internationaux (260.000 rps/pers !!!). C’est vrai que ça peut paraitre surprenant mais finalement ce n’est pas choquant car ils s’adaptent au niveau de vie des touristes. Le salaire moyen d’un Indonésien étant de 250€/mois. C’est assez controversé car ça peut paraitre injuste de devoir payer plus cher, mais au final ce n’est pas si cher que ça pour nous, européens (environ 18€) et on se dit que cet argent sera utilisé pour la restauration du site :). Et puis au moins ici le prix est affiché, il n’y a pas d’ambiguïté comme pour les transports…

Nous prenons donc nos tickets et nous dirigeons vers le temple. Il est impressionnant vu d’en bas ! Il y’a beaucoup de monde mais on est samedi donc on s’y attendait. C’est un lieu très touristique pour les indonésiens.

Le temple est le plus grand monument bouddhique du monde. Il est composé de plusieurs niveaux (9 au total) qui se succèdent en une sorte de pyramide. Selon la tradition bouddhique, il faut commencer la visite du temple par l’escalier Est, puis parcourir les terrasses dans le sens des aiguilles d’une montre, puis sortir par l’escalier nord. On a donc essayé de suivre cet ordre, tout en évitant les touristes avec leurs perches à selfies et leurs parapluies dangeureux… C’était compliqué ^^. Finalement on a réussi à trouver des endroits plus calmes, sans touristes, et on a pu prendre quelques photos.

Le temple est vraiment magnifique, il a été restauré entièrement entre 1955 et 1983 . Les derniers niveaux sont composés de très grandes cloches en pierres (appelées « Stupas ») avec à l’intérieur de chacune une statue du Bouddha. C’est impressionnant. On monte jusqu’au dernier niveau et on a une vue splendide sur les paysages autour du temple et sur le volcan Merapi qu’on peut apercevoir au loin. Trop beau :).

On redescend en bas du temple manger quelques gâteaux, on fait une petite pause, et on remonte car on se rend compte qu’une grande partie des touristes est partie (beaucoup font Borobudur et Prembanan dans la même journée). On remonte donc, et il y’a en effet beaucoup moins de monde, on en profite donc pour faire quelques photos :).

En redescendant, on se prend une énorme averse… En fait on commence à comprendre que ici pendant la saison des pluies, c’est beau le matin, énormes averses entre 12h et 16h et re-beau le soir :).

Après une rapide visite du petit musée qui retrace la restauration du site, nous reprenons nos bus pour rejoindre Yogyakarta.

Nous arrivons vers 16h30 sur Malioboro, et surprise, on tombe en plein sur une parade! C’est trop beau, ce sont pleins de groupes/fanfares qui se suivent et paradent. Musiques, danses, etc. c’est trop bien! Il y’a même un groupe qui reprend du Coldplay à la fanfare ^^.

On rentre ensuite se reposer, on récupère nos vêtements lavés, repassés, il sentent tout bon :). Le wifi étant plutôt bon ici, on en profite pour skyper. Et on ressortira manger au Superman restaurant, super bon (Gado-Gado pour moi, et Ayam Goreng Manis pour Valentin).

Le lendemain sera consacré à nous reposer, rédiger cet article sur Java, et préparer nos derniers jours à Jakarta.

En conclusion

Un peu long comme article, j’espère que vous aurez réussi à aller jusqu’au bout et que cela vous aura plus autant qu’à nous :). A très vite pour nos futures aventures en Thaïlande !!! :D